Vous n’avez certainement pas pu passer à côté du phénomène des Chiefs Happiness Officer, très développés dans les start-ups ! Aujourd’hui, leur utilité est de plus en plus remise en cause et nombreux sont les actifs à se demander s’il s’agit d’un poste utile dans les start-ups.
CHO : une aide pour le bien-être au travail
Avant de nous interroger sur la nécessité du CHO, rappelons son rôle. Aussi appelé responsable du bien-être des salariés ou responsable du bonheur au travail, le CHO a pour mission de contribuer au bien-être de l’entreprise. S’il fait tout pour que les salariés soient heureux, c’est parce qu’il sait qu’un salarié heureux est deux fois moins malade et six moins absent. De ce fait, c’est un point positif pour la start-up qui peut voir son équipe plus productive et être par la même occasion plus compétitive.
Concentrons-nous à présent sur les missions du CHO, qui disons-le, sont assez diverses. Il peut aussi bien analyser les besoins des collaborateurs, créer une véritable communauté au travail, organiser des événements, encourager les salariés à sortir de leur cocon ou encore trouver des solutions pour créer un aménagement de travail agréable tout en respectant l’ADN de la start-up. Ces différentes actions amènent ainsi à : développer une ambiance de travail conviviale, favoriser la cohésion de l’équipe, faciliter l’intégration des nouveaux talents et conserver les talents fidèles.
Une forte présence des CHO dans les start-ups
D’après l’infographie Page Personnel, les Chiefs Happiness Officer seraient principalement présents en start-ups. En effet, parmi tous les CHO, 53% sont présents dans des start-ups, 28% dans des PME et 19% dans des grandes entreprises. S’ils sont davantage présents en start-ups, c’est parce que ce sont des structures principalement constituées de petites équipes et dans lesquelles, il est plus facile de créer des communautés et d’organiser des activités réunissant toute l’équipe.
En observant de plus près, on se rend compte que les CHO présents dans les start-ups disposent souvent d’une double casquette. Comme les start-ups ont des budgets restreints en raison de leur taille et leur expérience, embaucher une personne uniquement dédiée au bien-être des salariés représente un coût supplémentaire pour eux. C’est donc tout naturellement que le métier de CHO s’imbrique avec des postes déjà existants. Il n’est alors pas rare de croiser un chargé de communication, un responsable RH, un chef de projet événementiel faisant aussi office de CHO.
CHO dans les start-ups : un poste utile ?
Aujourd’hui, la principale question que l’on se pose au sujet des CHO concerne leur utilité. Si certains sont défavorables à leur intégration, d’autres sont plus optimistes. Mais une chose est sûre : il ne faut pas créer un poste de CHO simplement pour transmettre une bonne image à l’extérieur ou pour apporter du bonheur à tout le monde. De toute manière, le bonheur est un terme un peu fort et donc apporter du bonheur à tous les salariés est impossible. Il est préférable de dire qu’un CHO contribue au bien-être de son équipe.
Chief Happiness Officer : un poste pas prioritaire aux yeux de tous …
L’utilité des CHO peut aussi être remise en cause lorsque l’on regarde les principales motivations des salariés mêmes. Selon l’étude Monster sur les salariés français et le bien-être au travail, on remarque que la volonté de créer un poste de CHO dans sa société arrive en dernière position. En effet, ce qui intéresse le plus les entreprises sont les jours de congés supplémentaires (à 28%), une plus grande souplesse dans les horaires de travail (à 27%), un droit à la déconnexion (à 17%), la possibilité de faire du télétravail (à 16%) et enfin le souhait qu’un poste de CHO soit créé (à 12%). Le poste de CHO ne semble donc pas prioritaire pour les actifs. Réfléchissons un peu, si vous demandez à un salarié de choisir entre la pratique d’activités pour s’amuser avec ses collègues ou la possibilité d’obtenir des jours de congés supplémentaires, il y a fort à parier qu’il salarié choisira la seconde option.
… mais qui apporte de nombreux bénéfices
Tout d’abord, avoir un CHO qui s’implique dans ses missions permet de rendre les salariés plus soudés, moins absents et davantage créatifs. C’est également un moyen pour les start-ups de se démarquer. Et oui, une start-up qui possède un CHO pourra se différencier d’une autre grâce aux activités internes proposées et aux événements dédiés aux équipes. De plus, en se souciant du bien-être de ses salariés et en construisant une véritable communauté, elle pourra développer sa marque employeur. Intégrer un CHO dans sa stratégie RH est donc un moyen de séduire les talents arrivés depuis peu et permettre de fidéliser les talents présents depuis un bout de temps.
Si le poste de CHO n’est pour le moment pas jugé indispensable, c’est parce qu’il est encore tout récent et date des années 2000. Laissons donc le temps aux actifs de s’imprégner de cette fonction. Qui sait, peut-être que plus tard, toutes les entreprises en auront ?